Les deux danses décrites ci-dessous sont des danses exécutées une fois l'an selon un rituel spécifique à chaque village. Les nombreuses versions chantées attestent que pratiquement chaque village avait sa chanson ou tout au moins ses variantes propres. Ce sont des danses de rue, faites exclusivement par des hommes.

C'est une danse de rue qui permet de se déplacer. Les danseurs costumés avancent en marchant à la "queue leu leu" les jambes légèrement écartées, sursautant successivement sur chaque pied au rythme de la musique en chantant. Ils tiennent un soufflet entre les mains en mimant le jeu (se souffler au "derrière"). La file s'enroule comme une spirale, se déroule puis les danseurs se dispersent et "soufflent" la farine contenue dans leurs soufflets sur les badauds.
C'est une chanson longue et grivoise.

Les danseurs costumés munis d'une quenouille en papier de couleur, illuminée par une bougie, sont disposés sur deux lignes parallèles.

La marche est précédée par Arlequin. Tous avancent en le suivant. Lorsque la progression s'arrête, les jeunes gens chantent et Arlequin parcourt le chemin formé par les deux lignes de danseurs, en effectuant des sauts, des pirouettes et des entrechats. Ensuite, les deux files de danseurs se croisent dans un mouvement de va et vient latéral alors qu'Arlequin fait des aller retour en évitant les danseurs. Dans la symbolique, Arlequin, tel une navette, parcourt le métier qui tisse les fils du temps.