LA SAINT-ELOI

Le Grand Saint-Eloi était ministre du bon roi Dagobert. Il est devenu le saint patron des travailleurs sur métaux : forgerons, serruriers, armuriers, orfèvres, maréchaux-ferrants. Malgré sa fête du premier décembre, il est célébré par les cultivateurs à partir de la Saint-Jean d'été.

La "Carreto Ramado", simple charrette décorée de branches d'ormeau, est promenée autour du village, tirée par 30 à 40 chevaux de trait richement harnachés à la "mode sarrasine". Le char de verdure parcourt ainsi les rues du village soit au pas, soit au galop, ce qui permet aux jeunes gens de montrer leurs dextérité.

Dans les rares villages ou la charrette "court", le passage des virages est très spectaculaire et enthousiasme les badauds, et c'est miracle, dit-on chaque année qu'il n'arrive pas d'accident.

Chaque commune a un rite de fête bien établi avec sa confrérie et ses "prieurs", tours du village par les équipages et le défilé, bénédiction des chevaux, distribution de pains bénits, démonstrations du maniement du fouet, vente aux enchères du "Gaillardet" (harnais richement décoré), banquet...

Les Saint-Eloi se déroulent de la fin juin à la fin août dans les villages de Cuges, Chateau-Gombert, Gèmenos, Lascour, Nans-les-pins, Mollégès, Graveson, Châteaurenard, Eyragues, Maillane, Saint Rémy, Rognonas, Saint-Etienne-du-Grès, Barbentane, Boulhon, le Beausset..